Entreprises et suicide
Un étrange mail est arrivé ce matin sur ma boite : Le suicide à FT, la vérité des chiffres.
Dans une langue technique, l'interlocuteur développe une longue réflexion sur les statistiques du suicide. Il démontre candide que le taux de suicide à FT n'est pas supérieure à la moyenne nationale ramené à son nombre de salariés. Son exposé se termine par une réflexion sur la froideur des chiffres.
Cet emballement médiatique serait-il donc le fruit d'une manipulation des syndicats ? Etres ignobles qui manipuleraient les chiffres et les drames pour leur cause ? Ou pire, pour atténuer la responsabilité de l'entreprise des communiquants perfides useraient des statistiques pour atténuer leur responsabilité ?
Quoi qu'il en soit, ce type de réflexion me laisse dubitatif. En effet, ce n'est pas les chiffres qui nous intéressent mais le pourquoi. La vie est faîte de failles et de troubles qui se contruisent sur des déchirures intérieures ou des difficultés extérieures. Et que disent les suicidés ? Ils ont commis leur geste en raison d'une pression excessive au travail ! Et là, ce phénomène prend une ampleur nouvelle.
Et je pousse plus loin ma réflexion. Pourquoi, les suicides défrayent plus la chronique actuellement ? que ce soit à FT, Renault ou ailleurs. Nous sommes dans un monde ou le salarié n'a plus de prise sur le cours de son entreprise. On lui explique à longueur de journée que la grève ne sert à rien, que les syndicats sont inutiles et que les actions illégales seront fermement sanctionnées. Que reste-t-il au salarié désemparaît. Rien, si ce n'est retourner la violence contre lui.
Le suicide serait-il donc la dernière forme de résistance d'une société qui marche à l'envers ? Triste monde ...
Dans une langue technique, l'interlocuteur développe une longue réflexion sur les statistiques du suicide. Il démontre candide que le taux de suicide à FT n'est pas supérieure à la moyenne nationale ramené à son nombre de salariés. Son exposé se termine par une réflexion sur la froideur des chiffres.
Cet emballement médiatique serait-il donc le fruit d'une manipulation des syndicats ? Etres ignobles qui manipuleraient les chiffres et les drames pour leur cause ? Ou pire, pour atténuer la responsabilité de l'entreprise des communiquants perfides useraient des statistiques pour atténuer leur responsabilité ?Quoi qu'il en soit, ce type de réflexion me laisse dubitatif. En effet, ce n'est pas les chiffres qui nous intéressent mais le pourquoi. La vie est faîte de failles et de troubles qui se contruisent sur des déchirures intérieures ou des difficultés extérieures. Et que disent les suicidés ? Ils ont commis leur geste en raison d'une pression excessive au travail ! Et là, ce phénomène prend une ampleur nouvelle.
Et je pousse plus loin ma réflexion. Pourquoi, les suicides défrayent plus la chronique actuellement ? que ce soit à FT, Renault ou ailleurs. Nous sommes dans un monde ou le salarié n'a plus de prise sur le cours de son entreprise. On lui explique à longueur de journée que la grève ne sert à rien, que les syndicats sont inutiles et que les actions illégales seront fermement sanctionnées. Que reste-t-il au salarié désemparaît. Rien, si ce n'est retourner la violence contre lui.
Le suicide serait-il donc la dernière forme de résistance d'une société qui marche à l'envers ? Triste monde ...